avec une chronique de Gide sur
"Le Dernier Livre de Maurice Barrès"
Fondée en avril 1890 et dirigée jusqu'en 1893 par Henri Mazel, L'Ermitage se voulait à l'origine la revue de la troupe d'acteurs et d'auteurs amateurs « Le Joyeux Lussac-Club ».
Dès ses débuts, elle défend le Symbolisme face à la génération montante du Romantisme et du Naturalisme.
En 1892 ses secrétaires de rédaction sont Adolphe Retté et René Tardiveaux (René Boylesve).
Parmi ses collaborateurs réguliers on trouve : Pierre Louÿs, Degron, Henri de Régnier, Rambosson, Vielé-Griffin, Laurent Tailhade, Charles Maurras.
On y trouve des articles d'histoire, de philosophie, de sociologie et des Chroniques régulières consacrées au théâtre (J. des Gâchons), aux beaux-arts (A. Germain), à la musique (Raymond Bouyer), aux sciences occultes (Pierre Valin), à l'art à l'étranger (W. Ritter), préludant ainsi à l'œuvre de synthèse que devait réaliser plus complètement le Mercure de France
Sous la direction d'Edouard Ducoté, une nouvelle série de l'Ermitage parait à partir de 1897 avec la collaboration de Remy de Gourmont, Charles Guérin, Henry Ghéon, Paul Claudel, Francis Jammes (Jean de Noarrieu) et André Gide.
En février 1898, L'Ermitage publie la chronique de Gide, A propos des « Déracinés » restée fameuse par sa question qui se prolongera dans la querelle du peuplier : « Né à Paris d'un père uzétien et d'une mère normande, où voulez-vous, Monsieur Barrès, que je m'enracine ? ».
A gauche : Henri Ghéon, debout, et André Gide, assis.
En 1900 L'Ermitage publie les Lettres à Angèle.
En 1904 Gide entre au comité de rédaction de la revue.
En 1909 Jacques Copeau, Jean Schlumberger, Michel Arnaud (Marcel Drouin), Henri Ghéon, Eugène Montfort et André Gide fondent « leur » revue : la Nouvelle Revue Française.
Pour aller plus loin :
- L'Ermitage (Amateurs de Remy de Gourmont)
- Consultation des revues (Gallica)
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